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jour dé son decedz, en paiant les dettes, charges et redevances que lesd, biens pour­ront lors devoir, ct en acquiclant les obsèques et funerailles du predecedde. . . Et, en cas qu'il y ait enffans, lad. future, espouze demeu­rera douée de la somme de cinquante escuz d'or sol cn douaire prefix, ou.de douaire coustumier, à son choix et option à l'un d'iceulz douaires avoir ct prandre quand il aura lieu. . . Faict et passé double en la maison où lad. de Launay est demeurante en cested, ville de Paris, en lad. rue Aumaire, joignant de costé à la maison des. Lunettes, le samedi aprez midi, 190 jour de mars 1588, en la presence ct par l'advis de honorable homme Jehan Targer l'aisné, bourgeois de Paris, son hoste, et M6 Paul Chastelain, recepveur des tailles de Lyhoris en Normandye, compère d'icelle de Launay. Lad. de Launay a declaré ne scavoir signer, et lesd. Lerambert et assistans ont signé la minutte de ces presentes avecq lesd, notaires soubzsignez, suivant l'ordonnance, icelle minutte estant par devers et au registre dud. Chantemerle, l'un desd, notaires soubz­signez.
Insinué au Châtelet le 6 juillet 1588.— '(Arch, nat., Y 130, fol. 269 v°.)
XVIe ET DU XVIIe SIECLE.
115. — Magdelain Mullart, peintre. — 2 5 octobre 1588.
Contrat de mariage de Magdelain Mul­lart, peintre a Paris, rue des Petits-Champs, et de Marguerite Jouvet, veuve de.Pierre Lesec, bourgeois de Paris, place Maubert, passé en présence de Marye Mauduict, veuve de Claude Mullart, archer des gardes du Roi, mère du futur, et de Guy Hurel, licencié es loix, avocat en Parlement;
Réserve des propres de chacun des con­joints qui sont mariés sous le régime de la communauté, avec un douaire de 33 écus un tiers de rente, au capital de 4 oo écus. Le survivant des époux prélèvera sur la com­munauté une valeur de cent écus en meu­bles ou deniers.
La mère du futur promet dé. lui payer la somme de 200 écus d'or pour la moitié revenant à son fils du mobilier mentionné en l'inventaire après décès de Claude Mul­lart.
Insinué le 28 janvier 1589. — (Arch, nat., Y 131, fol. 108.)
David be Maillery, peintre et valet de chambre du duc de Mayenne. — 1589.
Le peintre David de Maillery appartient-il à la famille des dessinateurs et graveurs anversois Charles et Philippe de Mallery, vivant à la fin du xvi° siècle? C'est probable; mais rien ici ne con­firme cette, parenté. D'ailleurs, la donation du 3 août 1590 ne parle que très incidemment du mari. Elle visé uniquement la femme que David de Maillery avait épousée en 1589 e* dont le con­trat porte la date des 28 mars et io avril. Quelles avaient été les relations antérieures de Marie Gellin, devenue- la femme de David de Maillery et de François de Gargas, sieur de Villatte ? A quel titre celui-ci fait-il présent d'un mobilier aussi somp­tueux, avec un certain nombre de bijoux de prix, à la femme d'un peintre ? Il explique bien sa libé­ralité par les services qu'elle lui a rendus en gar­dant, pendant une absence faite pour le service de
Magdelain Mullart, peintre.
Singulière manie de vouloir donner à des en­fants mâles un nom féminin, et réciproquement.. C'est une mode de la fin du xvi' siècle. Ainsi avons-
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nous rencontré une dame de la maison de Lor­raine dénommée Henrie. Peut-être avait-on jugé la forme Henriette trop commune.
Ce Magdelain Mullart appartient à la nom­breuse famille des artistes inconnus. Inutile de rechercher son nom dans les dictionnaires biogra­phiques. On saura du moins désormais que le peintre Mullart vivait et se mariait en 1588. ll était donc né vers le milieu du xvi' siècle.